Cet article fait le compte rendu de la conférence de B. Benoit du 15 janvier 2014 ayant pour objet le terrorisme mais ayant essentiellement porté sur le terrorisme islamiste.
En faisant ce compte rendu, j’ai complété certains éléments, en particulier le développement du terrorisme après la seconde guerre mondiale, qui m’ont paru traités trop rapidement.
Inversement, je n’ai pas repris les parties concernant la guerre en Irak et la guerre serbo-croate, celles-ci ne traitant pas vraiment du terrorisme.
Introduction
B. Benoit propose la définition suivante du terrorisme : «une crise qui ne peut être résolue par le politique.»
J’ai cherché une définition plus précise et vous propose celle-ci du philosophe Jacques Derrida : « Un crime contre la vie humaine en violation des lois (nationales ou internationales) impliquant à la fois la distinction entre civil et militaire (les victimes du terrorisme sont supposées être civiles) et une finalité politique (influencer ou changer la politique d’un pays en terrorisant sa population civile) ».
– Bien qu’il ait toujours existé, le terrorisme s’est développé à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. Il est d’abord pratiqué individuellement par des anarchistes comme Ravachol (attentats du Bvd Saint Germain et de la rue de Clichy en 1892), Caserio (assassinat du président Sadi Carnot en 1894) ou par des nihilistes (en Russie notamment).
– Dans les années 45-70, le terrorisme apparaît essentiellement comme un moyen de lutte dans le cadre de la colonisation.
- C’est en particulier le cas lors de la guerre d’Algérie (54-62), où des attentats sont perpétrés sur le territoire algérien, mais aussi en métropole (attaques de postes de polices, de casernes, … en août 58).
- Ce terrorisme est aussi le fait d’organisations d’extrême droite, en particulier l’OAS (tentative d’assassinat du général de Gaulle).
– Dans les années 70-80, trois causes différentes conduisent à un renouvellement du terrorisme:
- La contestation du capitalisme, à l’intérieur des Etats de l’ouest.
– C’est le cas des Brigades Rouges en Italie (assassinat d’Aldo Moro, chef du parti de la Démocratie Chrétienne).
– De même en Allemagne avec la Fraction Armée Rouge, dite aussi bande à Baader (assassinat de Hans Martin Schleyer, président du patronat allemand).
– Egalement en France, avec Action Directe (assassinat du général Audran, de G. Besse, PDG de Renault).
Là encore le terrorisme d’extrême gauche trouve son pendant à l’extrême droite : exemple du groupe Charles Martel, qui conduit des actions violentes contre les immigrés, les gauchistes, voire les Juifs.
- L’exacerbation du conflit israélo-palestinien
Le terrorisme vise Israël (Frères Musulmans, Hamas, Fatah) mais aussi les Etats occidentaux :
– Attentat de la rue de Rennes, lié au Hezbollah,
– Attentats visant les troupes américaines sur l’aéroport international de Beyrouth,
– Explosion du Boeing de la Pan Am au-dessus de Lockerbie.
- Le développement de revendications régionalistes.
C’est le cas en Irlande, mais aussi au Pays Basque, en Corse et dans une moindre mesure en Bretagne.
– Dans les années 80, avec la mondialisation, le terrorisme qui était très localisé s’élargit à la planète. Avec la dislocation de l’URSS en 1989, l’alternative communiste ne s’impose plus.
Dans ce nouveau contexte, le terrorisme apparaît comme un rejet du libéralisme triomphant et prend aussi une dimension religieuse. C’est toute la société occidentale judéo-chrétienne que le terrorisme islamiste dénonce.
Dans son livre « Le choc des civilisations » (1993-94), S. Huntington théorise cette mondialisation du terrorisme. Selon lui, le 21 ème siècle sera celui de l’affrontement entre les musulmans et les judéo-chrétiens.
Les bases du terrorisme islamiste
1. Naissance du GIA en Algérie
Vingt ans après l’indépendance, l’Algérie subit une baisse des revenus pétroliers. La faillite économique entraîne une faillite sociale, notamment auprès d’une jeunesse diplômée mais sans emploi. Ces jeunes sont sensibles aux discours anti occidentaux des imams qui accusent le pouvoir d’être vendu à la société judéo-chrétienne.
Le FIS (Front Islamique du Salut) gagne les élections municipales de 91. Pour éviter un raz de marée islamiste aux élections législatives de 92, le gouvernement annule le second tour, interdit le FIS et arrête des milliers de ses membres. Commence alors une guérilla entre le GIA (Groupe Islamiste Armé – branche armée du FIS) et le gouvernement. Progressivement, l’armée repousse ces groupes vers le sud algérien et le nord du Mali.
Entre juillet et octobre 1995, la France qui soutient le gouvernement algérien est touchée par huit attentats à la bombe (faisant huit morts et 200 blessés) qui furent officiellement attribués au GIA, comme l’attentat contre une école juive de Villeurbanne perpétré par Khaled Kelkal.
2. Développement du mouvement taliban en Afghanistan
En 1979, l’entrée des soviétiques en Afghanistan est ressentie comme l’invasion d’une terre sainte par des non croyants. Une résistance, menée par les Afghans sunnites, se met en place contre les envahisseurs « occidentalo-chrétiens ».
Au départ, ces jeunes Afghans sont des étudiants (c’est le sens du mot arabe taliban) fondamentalistes. Les Américains vont s’appuyer sur les services secrets pakistanais pour armer les talibans et les transformer en terroristes antisoviétiques.
Progressivement, les talibans vont drainer partout dans le monde de jeunes musulmans parmi lesquels un certain Ben Laden, un riche yémenite qui fait ses armes en Afghanistan. En créant ce « Frankenstein » islamiste, les Américains n’avaient pas prévu que leur créature leur échapperait pour perpétrer l’attentat meurtrier du 11 septembre 2001. Mais n’anticipons pas…
3. Résistance musulmane en Tchétchénie
La disparition de l’URSS en 1989 a permis la création de nouveaux Etats et la Tchéchénie proclame son indépendance en 1991.
Pendant trois années de laisser-faire par le gouvernement Eltsine, la Tchétchénie profite de son statut pour former ses propres infrastructures civiles et militaires en établissant des liens avec des mouvements islamistes de Jordanie, d’Arabie Saoudite et d’Afghanistan.
Moscou comprenant que les milices tchétchènes représentent un danger pour la Russie décide de reprendre le contrôle et en 1994, l’armée russe engage une attaque surprise qui se heurte à une résistance inattendue de la part des combattants musulmans. Un accord de paix est signé. Le gouvernement tchétchène (de fait contrôlé par Moscou) opprime les populations musulmanes qui se radicalisent. Les mouvements islamistes (ou présentés comme tels par le président Poutine) auraient alors procédé à plusieurs attentats sur le territoire russe.
4. Les Frères Musulmans
L’association est fondée en 1928 par Hassan el Banna, un instituteur égyptien, après l’effondrement de l’Empire ottoman. Il s’agissait alors de résister au pouvoir anglais. Les Frères Musulmans sont persécutés par Nasser et en 1956, lorsque Saïd Qotb, le théoricien du mouvement, est exécuté, ils entrent dans la clandestinité.
Il faut distinguer deux courants :
- les djihadistes radicaux qui mènent « la guerre sainte » et veulent instaurer un grand Etat islamiste fondé sur l’application de la Charia.
- les Frères Musulmans (parrainés par le Qatar) qui veulent créer une société musulmane avec une économie moderne et veulent accéder au pouvoir sans recourir à la violence.
A côté d’eux, les Salafistes, qui ne sont pas fédérés, sont un mouvement sunnite financé par l’Arabie Saoudite, qui prône le retour à une société traditionnelle.
5. Al Qaïda et Ben Laden
Al Qaïda (“la base”, en arabe) est un mouvement fondé par le cheikh Abdullah Yusf Azzam et son disciple Oussama Ben Laden en 1987. Il prend ses racines dans l’idéologie de Saïd Qotb et est une forme mutante des Frères Musulmans et des Salafistes.
Oussama Ben Laden, est issu du mouvement salafiste. Il est originaire d’une riche famille saoudienne du Yémen (il aurait hérité de 30 millions de dollars à la mort de son père). En 1979, au moment de la guerre d’Afghanistan, il devient l’intermédiaire entre l’Arabie Saoudite et les talibans (financement, organisation, armement,…). Suite à sa rencontre avec le palestinien Azzam, il devient « Homme de Dieu » et à la mort de celui-ci (assassiné en 1989), il prend la tête du mouvement qui deviendra Al Qaida.
Après le départ des Soviétiques d’Afghanistan (en février 1989) , les Américains qui ont atteint leur objectif stoppent le financement des djihadistes. Ben Laden quitte l’Afghanistan et retourne en Arabie Saoudite où il est considéré comme un héros. Un an plus tard, l’invasion du Koweït par l’Irak suscite la réaction immédiate des Etats-Unis et le président Georges Bush engage l’opération « Bouclier du désert ».
L’Arabie Saoudite ouvre son territoire à l’armée américaine (500 000 soldats) et Ben Laden accuse le roi Fahd d’avoir souillé le sol de l’Arabie Saoudite en introduisant les « infidèles ». Son passeport est saisi et il quitte le pays en mai 1991. Il s’en va au Soudan mais en est expulsé en 1995 sous la pression de l’Arabie Saoudite. Il retourne alors en Afghanistan dans des régions inaccessibles.
Le premier mandat d’arrêt international lancé sur sa personne date de mi avril 1998. Les Etats Unis le tiennent pour responsable des attentats à la bombe dirigés contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya (213 morts, dont 8 américains) et en Tanzanie en 1998.
Le 11 Septembre 2001, les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone font 3000 victimes. Pour Ben Laden, cette attaque est hautement symbolique. Elle vise New York « une ville juive », deux tours « qui veulent atteindre Dieu », près de Wallstreet, le sanctuaire de la finance. Ben Laden reconnaît son implication dans ces attentats qu’il justifie comme une réponse à « l’oppression et la tyrannie de la coalition américano-israëlienne ».
Après que le gouvernement afghan ait refusé de livrer Ben Laden, le président Georges Bush obtient la mise sur pied d’une intervention internationale en Afghanistan dans le but d’anéantir Al Qaïda. L’Amérique est alors perçue comme le pays qui attaque le monde arabe, créant un sentiment de victimisation chez les musulmans. C’est ce que voulait Ben Laden.
– 2001-2004 : Ben Laden reste dans des zones tribales d’Afghanistan. Il échappe aux poursuites et se réfugie finalement au Pakistan.
– 2003-2007 Al Qaïda fait un retour fracassant avec les attentats à Madrid et à Londres (2004-2005).
– 2007 Devant l’efficacité des drônes américains et aussi pour des raisons médicales, Ben Laden rejoint Abbottabad au Pakistan où il se fait construire une résidence fortifiée.
– La nuit du 2 mai 2011, Ben Laden est tué par un commando de l’US Navy sur ordre du président américain. Barack Obama déclare « Justice est faite ».
Mais si Ben Laden a disparu, Al Qaïda a essaimé :
- AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique) : les racines du groupe se trouvent en Algérie mais sa zone d’opération actuelle correspond à la région du Sahel : Mauritanie, Mali et Niger.
- AQPA ( Al Qaida dans la péninsule arabique) est une organisation islamique armée active principalement au Yémen et en Arabie saoudite.
- Al Shabbaab : c’est un groupe islamiste somalien. Il est soupçonné d’entretenir des liens avec la direction centrale d’Al-Qaïda au Pakistan et aurait perpétré l’attentat de Nairobi en 2013.
6. Les « loups solitaires »
Ce sont des jeunes isolés, certains intégrés dans la société occidentale, qui « basculent » dans le djihadisme, sous l’influence de prédicateurs islamistes radicaux entendus sur Internet, dans certaines mosquées, dans certaines prisons.
Lancé en juillet 2010 par AQPA, le magazine «Inspire» est souvent considéré comme la principale source d’information de ces loups solitaires, aux niveaux idéologique et opérationnel. Les forums de discussion et les réseaux sociaux sont également devenus un espace de recrutement de nouveaux adeptes.
Actuellement, ces jeunes djihadistes apparaissent les plus inquiétants car ils sont incontrôlables. Il sont à l’origine de plusieurs attentats récents :
-* 5 novembre 2009 au Texas où 15 soldats sont tués par un Américain
- Mars 2012 Mohamed Merah, un jeune franco algérien tue 7 personnes à Toulouse et Montauban
- Octobre 2013 une épicerie casher est l’objet d’un attentat
- Avril 2013 des bombes font 3 morts et plus de 130 blessés lors du marathon de Boston.
En ce moment, plusieurs centaines de jeunes Français convertis au djihadisme seraient en Syrie.
Conclusion
Quelle qu’en soit la forme, organisée ou individualisée, le terrorisme est actuellement une des principales menaces pour le monde civilisé. En occident, il est notamment alimenté par :
- la guerre civile et religieuse en Syrie,
- l’absence de réponse au problème palestinien,
- la politique de Poutine au Caucase.
Une lueur d’espoir dans ce tableau plutôt sombre : le retour possible de l’Iran dans la communauté internationale, qui pourrait permettre d’obliger Bachar El Assad à négocier une sortie de guerre.
Le terrorisme
Encore un article intéressant sur les grands dossiers contemporains.
Toutefois et comme Jacqueline, je m‘interroge sur le glissement qui a conduit le conférencier (B. Benoit) à restreindre son propos (le terrorisme) au seul dossier du terrorisme islamiste.
On ne peut nier l’importance objective de ce terrorisme dans le désordre actuel, ni sa prépondérance dans les craintes qu’il inspire en occident. Mais ne mentionner que lui (et si j’ai bien compris, Jacqueline a été amenée à compléter un panorama trop court du terrorisme depuis 1945) me parait tendancieux et de nature à renforcer la thèse de Huntington, développée dans « le choc des civilisations ».
Huntington définit les civilisations par rapport à leur religion de référence (le christianisme, l’islam, le bouddhisme…), et l’on peut craindre, notamment en France compte tenu des tensions entre les communautés, un amalgame entre Islam et Islamisme. Je ne prête pas à B. Benoit l’intention de participer à cet amalgame, mais je trouve qu’il prend des risques en limitant ainsi le champ de sa conférence.
Car enfin, peut-on passer sous silence l’attentat de Anders Behring Breivik à Oslo le 22 juillet 2011, qui a fait 77 morts, dans un délire raciste et islamophobe ?
Peut-on ignorer l’instrumentalisation du terrorisme tchétchène par le pouvoir Russe ?
Même en France, ne faut-il pas s’interroger sur la façon dont le juge Bruguière a orienté vers les réseaux islamistes son enquête sur l’attentat de Karachi ? Alors qu’on peut raisonnablement penser à un terrorisme d’Etat, lié à l’arrêt du versement des rétro-commissions, décidé par le nouveau gouvernement français de l’époque.
Par ailleurs, j’aurais souhaité que B. Benoit aborde ce problème complexe de la « légitimité » des objectifs politiques, qui justifierait ( ?) les violences commises. Il aurait pu aborder cet aspect et analyser la différence entre « résistance » et « terrorisme », dépasser le cliché comme quoi « un terroriste pour l’un est un combattant de la liberté pour l’autre » : un individu est un terroriste quand il emploie des méthodes terroristes.
En tous cas une conférence (et un article !) qui devraient susciter commentaires et réactions…
Le terrorisme
Je suis d’accord avec les remarques de JF. D’autre part il faudrait démêler finement le dessous des cartes, les oppositions sunites chiites, le rôle de l’Arabie Saoudite et du Qatar, leurs alliances…les alliances avec la Russie et le rôle des puissances occidentales.
Ainsi en Egypte, le problème me semble économique et d’éducation: une population pauvre et ignorante à côté d’une minorité de riches Cairotes, pas de classe moyenne. A l’arrivée de Nasser les égyptiens rêvaient d’un autre avenir…je pense que l’occident n’a pas su aider ces pays (Egypte, Lybie, Algérie à se développer, c’est toujours plus facile de négocier les matières premières au meilleur prix avec un gouvernement fort (dictature et corruption peu importe…). Sadam Hussein était un idéaliste à ses débuts mais quand il a voulu nationaliser les hydrocarbures, l’occident lui a fait une guerre de blocus sans merci… Kadafi était un horrible bonhomme mais la France lui a quand même déroulé le tapis rouge. Bon il faut voir tous les aspects du problème.
PS pour l’avion qui s’est écrasé sur Lockerbie c’est une histoire complexe, je l’ai entendue expliqué par M.X sur France Inter le samedi.
Le terrorisme
Salut Mimi,
Certes il faudrait démêler finement le dessous des cartes…
Dans ton commentaire, tu évoques le rôle de l’occident, et je peux être d’accord avec toi. Il me semble effectivement nécessaire d’analyser ce rôle pour voir dans quelle mesure il a pu favoriser un environnement favorable au terrorisme.
Mais l’objet de ma remarque était tout autre : dépasser la confusion entre :
– une motivation qui peut dans certains cas être bonne (dénoncer une oppression, une spoliation…) ou mauvaise (nier le droit des femmes…)
– et un acte : le terrorisme, qui par essence est aveugle, s’en prend à des victimes innocentes et donc reste injustifiable. C’est pourquoi je disais : « un individu est un terroriste quand il emploie des méthodes terroristes ».
Bref et plus simplement : une fin, même juste, ne justifie pas tous les moyens.
PS : concernant l’attentat de Lockerbie, tu dis que c’est une histoire complexe. Peut–être pourrais tu aller plus loin et faire un commentaire sur ce que tu as retenu de l’émission de M. X ?
Le terrorisme
C’est tout simplement remarquable : une réelle clarification d’une conférence très touffue. Reste la question posée par Jean-françois pour laquelle je n’ai pas de réponse.
Mais qui est donc cet Huntington ? et Que signifie ce titre »Le Choc des Civilisations ? ». Quelle est la thèse soutenue par l’auteur ?
Le terrorisme
Samuel Huntington est un américain, professeur de sciences politiques à Harvard. Son livre « Le choc des civilisations » publié en 1993 est devenu une référence depuis l’attentat du 11 Septembre 2001 mais il est aussi très controversé.
Sa thèse repose sur une analyse du nouveau rapport des forces internationales depuis la fin de la guerre froide. Avec le triomphe du libéralisme, le clivage idéologique entre communisme et capitalisme est dépassé. Selon lui, ce ne sont plus les idéologies qui vont s’opposer mais les cultures, les « civilisations » qui vont engendrer des conflits. Il en dénombre 9, chacune reposant sur un système de valeurs et une religion. Huntington constate que la modernisation des Etats non occidentaux n’a pas entraîné leur occidentalisation mais plutôt renforcé leur attachement à leur civilisation. C’est pourquoi l’occident doit se préparer à affronter d’autres civilisations, notamment l’islam.
Dans les controverses sur son livre, on lui reproche notamment :
– une conception belliqueuse des relations internationales à laquelle on peut opposer l’existence des institutions internationales fondées sur le multiculturalisme
– l’idée que la démocratie est une valeur uniquement occidentale que les autres civilisations ne peuvent connaître (le printemps arabe, malgré ses atermoiements, montre le contraire).
Le terrorisme
Bravo Jacqueline pour ce compte rendu encore plus clair et complet que la conférence elle- même.
Je n’ai rien à ajouter, d’autant plus que, comme je taille mes framboisiers, je me sens un peu loin de l’agitation du monde !
Marino